Mood

J-10 ; Pourquoi partir ? Jusqu’à quand ?

Pourquoi partir ?

Je parlais la semaine dernière de l’envie d’être seule, du fait d’apprendre à savoir vivre seule. Aujourd’hui je reviens avec mon envie, mon rêve et mes peurs concernant ce voyage en solo.

Depuis toujours, j’admirais les personnes qui osaient partir seules et qui osaient tout quitter pour vivre leurs rêves. Emprisonnée et cloisonnée par mes pensées et par des interdits que je m’imposais à moi-même, j’ai tout d’abord voulu rester dans une vie on ne peut plus normale : chéri, appartement, travail. Un quotidien qui, finalement, ne m’allait pas à moi… mais tant qu’on est dedans, on ne peut clairement pas sans rendre compte ou du moins, se voiler la face c’est plus facile non ? Ceci n’enlevant rien en l’amour que j’éprouvais pour cette vie d’avant et ceux qui la partageaient.

Les mois sont passés… 5 ans exactement. Jusqu’au jour où la vie (ou plutôt mon corps) m’a clairement imposé de me débrouiller seule. Vous vous demandez sûrement comment ? Tout simplement en vivant une rupture (mais pas n’importe laquelle). Je décide aujourd’hui de vous en parler ouvertement en toute transparence, de vous dévoiler mes peines et mes victoires car je sais que PARTOUT des personnes vivent ce que j’ai pu vivre et j’ai envie de prouver à tous que c’est possible (même si le chemin est long et qu’il m’en reste encore pas mal à parcourir. Comme je dis toujours, la bataille n’est pas gagnée mais elle est déjà bien entamée.) En effet, une rupture après 5 ans d’amour, avec une relation fusionnelle, ce n’est pas chose simple. Surtout quand je ne réfléchissais plus qu’à deux, que l’on avait eu près de 4 ans de vie commune et pleins de jolis projets en tête. Un jour (peut-être) je vous parlerai de tout cela, du déclic que j’ai eu et comment j’ai su interpréter ce que je ressentais (non par pour vous exposer ma vie de façon très ennuyeuse mais plutôt pour vous faire un partage d’expériences, vous parler de ce parcours initiatique et pour rassurer ceux qui auront à passer par ces épreuves de la vie, celles qui nous rendent meilleurs sans aucune doute).

« je ne suis pas partie

parce que j’ai cessé de t’aimer,

je suis partie

parce que plus je restais moins je m’aimais »

Rupi Kaur – Lait et Miel

Le jour où j’ai compris que j’étais la personne la plus importante pour moi et que j’étais la personne avec qui je me réveillerai tous les jours de ma vie, ce jour là j’ai en effet pris conscience qu’avant de penser aux autres, il faut penser à soi et qu’avant d’être soi, nous sommes des personnes à part entière. N’oubliez jamais, d’agir avec vous comme vous pourriez agir avec votre meilleure amie. Vous verrez rapidement que votre regard changera sur vous et sur les situations que vous rencontrerez.

J’ai alors compris qu’il fallait que je repense toute ma vie, mon quotidien, mes envies et surtout, que je repense à mes rêves.

Le voyage n’a jamais été bien loin (vous pouvez d’ailleurs retrouver un petit résumé de mes expéditions ici), en revanche, le rêve de partir seule dans une terre inconnue était bien de plus en plus présent avec l’envie folle de le réaliser. Ni une ni deux, après 6 mois d’organisation au niveau du travail (je parlerai d’ailleurs de mon métier et de la vie de freelance dans un prochain article) et de grandes questions existentielles, j’ai lancé mon préavis, quitté mon logement et je suis retournée chez Maman.

 

Nous sommes aujourd’hui à J-10

Tout ce qui me paraissait rêve devient maintenant réalité. Non sans émotions ni peurs, les jours défilent et le compteur de jours diminue. Rien que d’écrire ces mots, je me mets la pression toute seule ! mdr. Car oui, effet, JE FLIPPE. Je ne suis pas morte de trouille mais j’ai peur. Et de quoi ai-je peur ? De ce que je recherche : la solitude. Je suis intimement convaincue que je ne serai finalement pas seule et j’espère que je ferai des rencontres incroyables. Mais j’appréhende… Cette sensation n’est pas désagréable mais me rend un peu plus sensible en ce moment.

Chaque matin je me réveille avec cette petite boule au ventre, cette appréhension, cette chaleur de stress dans les membres et cette question qui ne cesse de revenir « Est-ce que tu as fais le bon choix ? » et puis après, je me raisonne, j’écris les raisons qui m’ont poussées à le faire et je me rassure (oui oui, je me parle).

La pression monte… Hier j’ai enfin pris mes 3ères nuits d’hôtels… et après ? ADVIENDRA CE QU’IL ADVIENDRA. J’ai décidé de partir à l’aveugle pour la suite, sans trop savoir où je dormirai, sans trop savoir quand je reviendrai.

J’ai juste UNE SEULE envie : M’ÉCOUTER.

Beaucoup me demande combien de temps je pars et c’est à ce moment que je réponds que « Je ne sais pas ». En effet, je ne m’impose rien car je ne sais pas de quoi je vais être capable. Je peux très bien partir 3 semaines tout comme 3 mois, ou plus ? Qui sait ? Je n’ai pas envie de m’imposer quoi que ce soit. De même pour le logement, j’ai envie de dormir en hôtel pour l’arrivée, histoire de récupérer du voyage et d’avoir de la wifi directement pour travailler un peu et vous écrire. Pour la suite, ça sera sûrement chez l’habitant, en auberge de jeunesse, en hôtel, au grès de mes envies et de mes besoins – mais wifi oblige pour le travail.

Appelons ce voyage, le voyage de la liberté et de l’écoute de soi. J’espère réussir à être fière de moi, revenir plus indépendante, plus légère, moins émotive et encore plus solaire.

Vivre avec soi, s’aimer et s’écouter pour que le futur ne soit que bonus et légèreté.

 

 

Lucille

 

 

Comments (3)

  • Florentina says:

    Tu vas y arriver ma belle Lucille, tu es une petite nana formidable et courageuse !!!
    Que dire…? Tout simplement bravo !!!
    Gros gros bisous !!!

  • SYLVIE says:

    Bravo Lucille pour cet envol! Par le coeur, je croiserai régulièrement ton cheminement… et si besoin d’une grande soeur à l’autre bout de la terre… je suis là pour échanger avec toi… Gros bisousss

  • Revenir entièrement – ce n’est pas simplement prendre un billet d’avion – Sea the light says:

    […] Habituée à mon confort, dans mon appartement de 53m² avec ma famille et mes amis, j’ai décidé de tout quitter pour découvrir l’Indonésie et l’Asie du sud-est pendant 3 mois. Non sans peur, mais j’avais ce besoin viscéral d’être seule (je vous en parlais d’ailleurs ici). […]

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